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Cabinet Comptable Antoine Ghigo

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Article du 17/11/2010 | Rubrique > en savoir plus

Faut-il passer à la téléphonie sur IP ?

Si de plus en plus de foyers français délaissent les abonnements téléphoniques classiques au profit des offres ADSL multiplay (internet, TV, téléphone), nombre d’entreprises hésitent encore à abandonner les bons vieux téléphones analogiques pour se lancer dans la voix sur IP. Une réticence qui tient plus souvent de la méconnaissance de la part des clients des systèmes et des technologies proposés que d’un refus du changement.

La voix sur IP ?

La voix sur IP (Voice over Internet Protocol) est une technologie qui permet d’utiliser le réseau internet (ou un autre réseau utilisant le même protocole) pour transmettre un message vocal, autrement dit pour téléphoner. Contrairement à un réseau téléphonique traditionnel (analogique) qui va transporter un signal sonore sans le modifier, dans un système de téléphonie sur IP (ToIP : Telephony over Internet Protocol), la voix doit être préalablement numérisée. Concrètement, le signal n’est plus diffusé tel quel mais transformé en 0 et en 1. Il devient ainsi une donnée binaire de base pouvant être traitée et transportée sur un réseau informatique.

Les avantages de l’IP

Le premier avantage, c’est le prix des communications qui, quel que soit le prestataire choisi, est toujours inférieur à ce que proposent les opérateurs téléphoniques traditionnels. Orange facture ainsi un appel en métropole (appel vers un fixe) 2,1 centimes par minute (plus 10,5 c de mise en relation) et une communication vers la Chine, 27 c/mIn (+ 8 c de mise en relation). Skype, le leader mondial de la téléphonie sur IP, facture quant à lui la minute de communication entre 0,9 et 1,9 c d’euro dans et vers ces deux pays en fonction des abonnements choisis.
À côté du prix des communications, la téléphonie sur IP présente l’intérêt, du fait de son intégration dans l’architecture informatique, de pouvoir être associée à de nombreux services complémentaires. Outre l’accès aux SMS, les boÎtes vocales programmables et les téléconférences, souvent proposés par les opérateurs classiques, la ToIP offre au service téléphonique toute la puissance de l’informatique. Concrètement, via des postes téléphoniques numériques (souvent dotés d’un écran) ou en utilisant les ordinateurs auxquels ils sont reliés, on va pouvoir envoyer des fax, organiser des visioconférences, converser tout en travaillant sur le même document, intégrer à la voix des échanges écrits via un système de messagerie instantanée, enregistrer les conversations, les conférences, les transformer automatiquement en fichiers texte pour les stocker et plus tard les consulter… L’intégration dans le réseau permet également d’avoir « la main » sur la téléphonie et ainsi, en utilisant des outils de gestion spécifiques, de mieux contrôler les coûts de communication en limitant les capacités d’appel des postes ou les destinations possibles.

Quelques points noirs

L’intégration du « téléphone » dans le réseau informatique, si elle offre de nombreuses possibilités, peut aussi poser quelques problèmes. Tout d’abord et fort logiquement, le service ne peut fonctionner que si les matériels qui composent le réseau (PC, serveurs…) sont opérationnels. Leur maintenance et l’utilisation d’outils de sécurité pour les protéger (antivirus, anti-intrusion, mur de feu) sont ainsi indispensables pour disposer d’une installation téléphonique fiable 24 h sur 24. Par ailleurs, l’accès au Net doit également être assuré en permanence. En effet, en l’absence de réseau, les communications ne sont plus possibles, et l’entreprise ne pourra plus entrer en contact avec ses clients, ses fournisseurs ou ses collaborateurs que si elle dispose d’une ligne analogique complémentaire ou d’un parc de téléphones mobiles extérieur au réseau. Enfin, même si le haut débit tend à se généraliser, des délais de latence viennent encore (trop souvent), en décalant les échanges, rendre inconfortables les conversations téléphoniques sur les réseaux IP.

Choisir un service

Outre le fait qu’il faut disposer de postes téléphoniques numériques connectés au réseau informatique, le déploiement d’une solution de voix sur IP dans une entreprise peut se faire de différentes manières. Lorsqu’une simple poignée de personnes sont concernées, on peut simplement installer sur le PC de l’utilisateur une solution logicielle (Skype, Net2Phone…). Au-delà d’une dizaine de postes, le recours à un autocommutateur IP (IP-PBX) s’impose. Ce système chargé d’assurer la gestion des appels entrants ou sortants peut être déployé en interne ou en ayant recours à un prestataire extérieur offrant le même type de service.

L’autocommutateur privé

Désigné par le sigle PBX (Private Banch Exchange), un autocommutateur téléphonique privé sert à administrer les lignes internes d’une entreprise et à les relier à un système de communication extérieur tel que le réseau téléphonique commuté (on parle alors de PBX ou de PABX) ou le réseau internet (IP-PBX ou IPBX). Un PBX permet notamment de passer des appels de poste à poste au sein de l’entreprise, de mettre en place des services d’annuaire nominatif et une numérotation simplifiée (en interne), des messageries, des renvois d’appels, des téléconférences… Par ailleurs, avec ce type d’appareil, il est possible de définir les droits de chacun des postes ou encore d’établir une facturation précise par établissement, par service.
Si les PABX sont le plus souvent des machines peu évolutives, nombre d’IPBX sont des logiciels paramétrables installables sur un serveur et sur lequel les postes téléphoniques (numériques) sont connectés en filaire ou via le réseau Wifi. Dès lors, de nombreuses fonctions, en plus de celles déjà citées, peuvent être supportées par un IPBX. Fonctions qui pourront être spécifiquement développées pour répondre aux besoins propres de l’utilisateur. L’installation et le paramétrage d’un IPBX doivent être confiés à un informaticien spécialiste de la téléphonie sur IP.

Les « softphones »

Il s’agit de logiciels qu’il suffit d’installer sur les postes d’un réseau informatique pour pouvoir téléphoner en IP. C’est une solution simple et économique qui, si elle n’est pas conseillée aux grandes structures qui recherchent des solutions centralisées, peut parfaitement convenir aux TPE. Grâce à ces logiciels et aux services en ligne qui y sont associés, il devient possible de converser avec un (ou plusieurs) utilisateur(s) du même logiciel ou d’un logiciel compatible (qu’il soit dans l’entreprise ou à l’autre bout du monde), et ce gratuitement. En outre, on peut également appeler un poste fixe ou portable classique et être appelé par lui. Dans ce cas, le service est payant, mais reste bien meilleur marché que lorsque l’on a recours à un opérateur classique. L’appel peut se faire en utilisant de simples écouteurs et un micro (entre 10 et 20 €) ou un appareil téléphonique spécifique (à partir de 30 €) que l’on viendra connecter en USB sur son ordinateur. Le principal inconvénient de cette solution logicielle est qu’elle nécessite, pour fonctionner, que l’ordinateur sur lequel elle est installée soit lui-même en marche.

Les principaux éditeurs de softphones
S’il existe des dizaines d’entreprises qui proposent des solutions IP via un simple logiciel, les plus importantes d’entres elles s’appellent Skype (http://www.skype.com) ou encore Net2Phone (http://web.net2phone.com). Cette dernière, une des plus anciennes sur le marché, n’offre que des fonctions classiques (PC à PC, PC à téléphone, PC à fax et messagerie instantanée) ; Skype a en revanche, depuis son lancement en 2003, intégré de nombreux services complémentaires (pour certains gratuits) tels que la visiotéléphonie, les envois de SMS, une boîte vocale, l’accès via un hot spot Wifi ou encore la réception d’appels grâce à un numéro Skype réservé à l’utilisateur.

Un petit nouveau dans la course
Google, pour ne pas le nommer, vient à son tour de lancer son propre service de téléphonie sur IP permettant d’appeler non seulement un autre ordinateur mais aussi des téléphones fixes ou portables partout sur la planète. Baptisé « Google Call » et accessible via Gmail (la boîte aux lettres électronique proposée par Google), ce système vient se glisser dans la liste des contacts sous la forme d’un simple bouton. En cliquant dessus, l’utilisateur fait alors apparaître un banal clavier numérique sur lequel il ne lui reste qu’à composer le numéro de son correspondant.

Pour un besoin ponctuel
Pour bénéficier des tarifs « discount » qu’offre la téléphonie sur IP, sans modifier son installation, on peut également utiliser les services d’entreprise comme Jajah (http://www.jajah.com). Une fois inscrit, via un numéro que l’on se voit spécialement attribuer (Jajah Direct), il est possible à l’aide d’un « simple » téléphone d’appeler un correspondant situé à l’étranger pour le prix d’une communication locale. D’autres services, tels que Jajah Web et Jajah Mobile Web, permettent quant à eux de passer tout type d’appel téléphonique en IP (et donc à moindre coût). Concrètement, il suffit d’entrer sur l’interface Web du site le numéro du correspondant ainsi que son propre numéro de téléphone et de valider la mise en communication.



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